Dans le domaine de la psychologie et des neurosciences, il existe de nombreux mythes sur la mémoire humaine. Ces idées reçues, souvent véhiculées par les médias ou le bouche-à-oreille, sont pourtant démenties par des recherches scientifiques. Dans cet article, nous allons explorer 5 de ces mythes populaires et découvrir les vérités qui se cachent derrière eux.
Mythe n°1 : Les gens utilisent seulement 10% de leur cerveau
Cette idée a été popularisée par diverses œuvres de fiction et est considérée comme une réalité par beaucoup de personnes. Cependant, ce mythe a été démenti par plusieurs études scientifiques. En effet, les recherches en neurosciences ont démontré que chaque zone du cerveau possède une fonction et qu’un grand nombre d’entre elles sont sollicitées simultanément pour réaliser différentes tâches. Ainsi, il est faux de croire que nous n’utilisons qu’une infime partie de notre cerveau.
Une utilisation optimale du cerveau
Les examens d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) ont permis de constater que même lors d’activités simples, comme regarder une image, pratiquement toutes les régions du cerveau sont actives. Cette coordination est nécessaire et garantit une utilisation optimale du cerveau.
Mythe n°2 : La mémoire humaine fonctionne comme un ordinateur
Ce mythe est souvent utilisé pour décrire la manière dont nous stockons et récupérons l’information. Pourtant, la mémoire humaine est loin de ressembler à celle d’un ordinateur. En effet, les souvenirs ne sont pas stockés dans des fichiers indépendants, mais plutôt dans des réseaux neuronaux complexes et interconnectés.
Influence des émotions sur la mémoire
De plus, contrairement aux ordinateurs, la mémoire humaine est influencée par nos émotions et notre état mental au moment où l’information est mémorisée. Les souvenirs peuvent ainsi être déformés, amplifiés ou oubliés, ce qui rend notre mémoire beaucoup moins précise et fiable que celle d’une machine.
Mythe n°3 : Le cerveau possède une capacité de stockage illimitée
Il est parfois pensé que le cerveau humain peut stocker une quantité infinie d’informations. Cependant, si notre capacité de mémoire est effectivement impressionnante, elle demeure néanmoins limitée.
- A court terme : Notre mémoire à court terme ne peut contenir que quelques éléments pendant une courte période (entre 15 et 30 secondes).
- A long terme : Notre mémoire à long terme possède certes une capacité considérable, mais elle est également sujette à l’oubli et à la déformation des souvenirs.
Mythe n°4 : Il existe des techniques pour améliorer considérablement sa mémoire sans effort
Bien qu’il existe des méthodes pour développer sa mémoire, comme les mnémoniques ou l’entraînement ciblé, aucune technique « miracle » ne permet d’améliorer considérablement notre capacité de mémorisation sans travail et sans effort. En réalité, la meilleure manière de renforcer sa mémoire consiste à entretenir régulièrement son cerveau par un apprentissage continu et varié.
Mise en garde contre les méthodes « révolutionnaires »
Il convient donc de rester vigilant face aux promesses de certaines méthodes « révolutionnaires » qui prétendent booster notre mémoire de façon extraordinaire. Ce genre d’affirmations relève souvent du marketing plus que de la véritable science.
Mythe n°5 : Les souvenirs-enfants sont fiables et précis
Certaines personnes croient que les souvenirs remontant à l’enfance sont particulièrement fiables et précis. Or, les recherches scientifiques ont prouvé le contraire. En effet, la mémoire des enfants est souvent fragmentaire et imprécise, leur cerveau étant encore en plein développement.
La témoignabilité des enfants
Il en résulte que si les souvenirs d’enfants peuvent contenir des éléments de vérité, ils sont souvent mêlés à des affirmations incorrectes et déformées. D’où la nécessité d’être prudent lorsque l’on accorde du crédit aux témoignages d’enfants dans divers contextes (judiciaires, thérapeutiques, etc.).
En conclusion, il est essentiel de remettre en question certains mythes et idées reçues concernant la mémoire humaine afin de mieux comprendre son fonctionnement réel. Les progrès continus dans le domaine des neurosciences permettront certainement de démystifier encore davantage ce domaine aussi fascinant qu’essentiel.
